Le Lundi 24 novembre, le SNES-FSU était reçu en audience pour un bilan de la session 2025 des examens et pour évoquer les nouveautés de la session 2026.
1) DNB
Concernant la prise en compte de l’épisode de canicule, les consignes du ministère ont été relayées aux centres de correction.
Sur l’heure butoir pour la saisie des notes en français, la DEC rappelle que la correction des examens comprend une phase d’entente, la correction et une phase d’harmonisation. C’est ce qui aurait justifié l’heure butoir, pour s’assurer de ce temps d’harmonisation par bassin, au sein des centres de correction. Nous avons fait remarquer qu’il n’y avait pas eu d’harmonisation et que les collègues avaient vraiment pris cette interdiction de saisir leurs notes avant 15h comme une mesure vexatoire. La DEC rappelle que le nombre de copies avait été réduit de 32 à 27.
La DEC explique que lors d’une réunion avec la DEGESCO – groupement Est, le ministère avait demandé que des PV d’harmonisation soit établi pour tous les examens. La réflexion est en cours pour savoir comment se fera cette harmonisation. La volonté est d’avoir une correction qui ne serait pas une succession d’exercices mais que la copie soit prise dans sa globalité. L’harmonisation pourrait se faire à partir d’un échantillon représentatif (10 copies, à partir desquelles seraient établis des moyennes, écarts types….). La forme de cette harmonisation, en présentiel ou à distance, est aussi discutée.
La question du choix des centres d’examen / correction qui pourrait prendre en compte l’état du bâti a aussi évoqué mais n’est pas à l’ordre du jour, la carte prenant en compte d’autres impératifs, notamment de centralité.
Concernant la non prise en compte de points d’option, la DEC indique qu’il s’agit d’un problème au moment de l’inscription (les options n’ont pas été mentionnées sur les confirmations des élèves) ou de la remontée des notes. La DEC dit avoir fait 352 modifications, qui ont entrainé 71 changements de décision (de non reçu à admis ou pour l’obtention d’une mention). Elle note qu’il y avait eu 166 modifications en 2024. Elle ajoute que cela a pu entraîner des retards dans l’établissement des diplômes. Cette difficulté n’existera plus avec la nouvelle modalité d’attribution du DNB en 2026.
Concernant la rémunération des copies, la présentation séparée des sous-épreuves en français et HG-EMC, avec un total de candidats correspondant à la somme des copies des sous-épreuves laissait espérer une revalorisation de l’acte de correction, à défaut d’une revalorisation des copies (dont le montant est de 0,75€/copie alors que la participation aux jurys de l’épreuve orale n’est toujours pas rémunérée). Il n’en a rien été. La DEC précise que la modalité de la rémunération était bien précisée sur les convocations, au moins en français.
Sur les épreuves du DNB, en maths (épreuve de maitrise des automatismes) et HG (nouvelle répartition des points entre les exercices 1 et 2 d’HG, valorisation de la rédaction dans le barème, épreuve d’EMC sur 20 pts) notamment, nous avons souligné la difficulté dans laquelle sont placés les enseignants du fait de l’absence de sujet zéro pour préparer les élèves. Des sujets 0 en maths ont depuis été publiés sur la page eduscol. Nous avons aussi relayé l’inquiétude des enseignants face à la pression sur l’évaluation dans les collèges. La communication de simulations des résultats au DNB 2025 auxquels auraient été appliquées les nouvelles modalités, montrant une baisse généralisée, particulièrement importante en éducation prioritaire, a conduit certains chefs d’établissement a se lancer dans des plans locaux d’évaluation hors de tout texte réglementaire.
Sur le vivier de correcteurs, la DEC rencontrera les chefs d’établissements en janvier-février 2026 pour savoir quels enseignants pourront être sollicités. Pour la session 2025, 850 correcteurs ont été convoqués en français, 796 en mathématiques et 628 en HG (+ 5 pour les centres étrangers). En français, la difficulté est que le vivier de correcteurs représente 911 collègues mais 68 remplacements ont dû être effectués avant les corrections. La DEC ajoute que des retenues sur salaires ont aussi pu être opérées en cas d’absence. Elle rappelle que la capacité certificative est une prérogative de l’Education Nationale et qu’il faut faire attention à ne pas affaiblir cette capacité.
Pour la session 2026, les convocations devraient être envoyées fin mai, sauf pour les réservistes. Pour le choix du centre de correction, la DEC dit ne pas seulement prendre en compte l’établissement d’affectation des collègues mais aussi leur domicile. L’éloignement peut s’expliquer par une convocation tardive, liée à un remplacement, mais aussi à la spécificité du DNB professionnel et du DNB LFA (option franco-allemande) pour lesquels il n’existe qu’un centre de correction par département.
2) BACCALAUREAT
Sur la décharge de surveillance pour les enseignants de lettres et philosophie, il n’existe plus de consigne nationale ou académique. Elle n’intervient qu’à partir du moment où les collègues ont reçu leur lot de copies. Reste la difficulté pour les enseignants de français qui doivent préparer un oral exigeant à partir des descriptifs.
Sur l’oral de l’EAF, la DEC explique que de nombreuses modifications sont intervenues entre l’envoi des convocations et le début des oraux, ce qui a permis de limiter les absences le 1er jour de l’épreuve. Elle ajoute que si des collègues ont été convoqués entre la 3e semaine de mai et le mois de juin, c’est qu’il y a eu des désistements.
Pour l’EAF toujours, 18 enseignants de collège, tous volontaires, ont été sollicités, 7 pour l’écrit (avec une cinquantaine de copies et 15 jours de correction) et 11 pour l’oral. Nous avons rappelé la difficulté qu’il peut y avoir pour des enseignants de collège à assumer cette mission en plus de leur charge de cours et alors que cette période en collège est aussi celle des conseils de classe.
Concernant les propos de l’ancienne Ministre de l’EN sur l’excessive bienveillance pour les corrections, il nous a été répondu que cela faisait écho à l’attribution de points jury aux 1er et 2e groupes, jusqu’au 192 points pour un candidat au niveau national. Dans l’académie de Strasbourg, le maximum a été de 18 points. Ces points jurys seront davantage encadrés pour la session 2026, avec un maximum de 50 points.
L’échange a porté également sur la commission académique d’harmonisation, dont nous évoquions l’opacité. Il nous a été répondu que cette CAH était composée d’IPR et d’enseignants, que son objectif était d’assurer l’équité entre les établissements, à partir d’étude de documents anonymisés. Un PV d’harmonisation est ensuite établi. Les IA-IPR rencontrent ensuite les chefs d’établissement à la rentrée pour comprendre les écarts (à la hausse ou à la baisse). La DEC rappelle que doit figurer dans le Plan Local d’Evaluation la mention que la note de contrôle continu est susceptible d’être harmonisée. L’harmonisation concerne alors tous les candidats d’une même discipline, d’un même établissement. Pour l’académie de Strasbourg, cette harmonisation a concerné environ 50 établissements / discipline. Il est rappelé que l’harmonisation n’est appliquée qu’aux disciplines pour lesquelles le nombre de candidats est significatif.
3) BTS
Le SNES-FSU a porté la demande de 3 journées de décharge de cours fractionnées pour permettre aux enseignants dont le service n’est pas uniquement en BTS, particulièrement en français, de corriger. La DEC dit être consciente de la charge pour les correcteurs et avoir déjà allégé le nombre de copies. Elle réfléchit à d’autres pistes, comme l’allongement de la durée de correction, l’élargissement du vivier de correcteurs ou une augmentation du temps de décharge, prenant en compte ou non les réunions d’entente. Sur ce dernier point, elle constate que cela pourrait avoir des incidences sur les heures de cours des élèves de 1re, juste avant l’EAF. La DEC note que l’une des difficultés vient du nombre de candidats issus d’établissements hors contrat (près de la moitié des 5 000 candidats), ces établissements ne fournissant pas de correcteurs.
